Cliquez pour agrandir l'imageUN BÂTIMENT PRESQUE INVISIBLE        Cliquez sur l'image pour l'agrandir

"Presque". En effet, il ne s'agit pas, avec les moyens actuellement à notre disposition, de faire disparaître la cible de l'écran radar adversaire, mais simplement de diminuer au maximum sa SER (Surface Équivalente Radar). Les avantages ainsi acquis sur l'ennemi sont de deux ordres :
  • avant engagement : la localisation et l'identification du bâtiment sont rendues plus difficiles, ce qui oblige l'adversaire à se rapprocher, et lui retire l'initiative;
  • pendant l'engagement : si un missile est tiré, il lui sera ardu de repérer sa cible, pour laquelle il sera en revanche aisé de le détourné vers un leurre qu'on aura soin de rendre plus repérable que le bâtiment (tache facilitée par le fait que sa SER est faible).

Le concept est donc simple. Mais sa mise en oeuvre oppose de terribles difficultés. D'abord parce que rendre un objet furtif n'est pas aisé.
Il est en effet illusoire d'échapper aux ondes électromagnétiques émises par le radar adverse. Le seul moyen de passer inaperçu est de disperser les ondes de manière qu'elles ne reviennent pas vers l'émetteur. Pour cela, il suffit de donner à l'objet qu'on se propose de rendre furtif une forme extérieure qui renvoie l'énergie qu'elle reçoit dans de multiples directions.

Mais encore faut-il que l'objet flotte !  C'est pourquoi il a fallut attendre la dernière décennie pour que la puissance des calculateurs permette, dès la conception, de conjurer les exigences de la diminution de la SER avec celles de la maniabilité.

Ce n'est que récemment que l'on s'attache sérieusement à réduire la SER des bâtiments. La guerre des Malouines  agit à cet égard comme un révélateur. Les Britanniques y employèrent le système des bâches, et obtinrent des résultats satisfaisant. Par la suite, différentes marines tâchèrent d'aller dans le même sens, qui en utilisant les peintures absorbantes, qui en adoptant quelques dispositions architecturales favorisant la discrétion électromagnétique : les États-Unis avec les destroyers type ARLEIGH BURKE, les Pays-Bas avec la frégate LCF, l'ex-URSS avec les frégates type Super KRIVAK etc... Tous ces efforts restaient cependant timides :  la réduction de la SER n'étant pas massive n'affectaient pas beaucoup la silhouette générale des  bâtiments concernés. il en va autrement avec deux prototypes étonnants, l'un suédois, le Smyge, et l'autre américain, le Sea-Shadow.
Dans les deux cas, les concepteurs ont tiré parti conjointement de la modification de l'architecture et de l'emploi des matériaux. dans les deux cas, il ne s'agit que de navires expérimentaux, inaptes  à une utilisation opérationnelle et dont le coût est prohibitif.

C'est pour cette raison que le programme des FLF présente un cas unique, une première dans l'histoire de la construction navale, puisqu'elles sont à la fois totalement opérationnelles et réellement furtives.


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